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Les pratiques d'abattage rituel des bovins à l'abattoir de Charal - Metz

En abattage rituel, l'animal est saigné en pleine conscience. Au moment de l'égorgement et jusqu'à la fin de la saignée, il doit être immobilisé.



Les faits





  • En entrant dans le tonneau à contention, les bovins ont une vue directe sur les animaux qui viennent d’être suspendus et dont certains se débattent encore. Cette vue de congénères en souffrance est une source de stress et de peur pour les animaux. Un plaquette éditée par des autorités religieuses musulmanes en collaboration avec l’OABA rappelle que dans le sacrifice rituel en Islam, on ne doit pas sacrifier l’animal face à ses congénères ni montrer le couteau à l’animal avant son sacrifice. A l’abattoir Charal de Metz, les animaux voient et sentent le sang au moment où ils vont subir une immobilisation, un retournement complet et un égorgement.
  • Les bovins entrent dans le tonneau de contention, le piège se referme, le tonneau se tourne à l’envers et la mentonnière se met en place. Le saigneur égorge l’animal en sectionnant les deux artères. Le sang s’écoule tandis que la mentonnière est retirée, suivie par l’ouverture du tonneau, libérant l’animal qui glisse alors hors du piège. Il est ensuite suspendu par une patte à la chaîne d’abattage. La saignée n’est alors toujours pas terminée. Plusieurs bovins se débattent suspendus pendant de longues secondes.


Sont-ils encore conscients ?

Que dit la loi ?


  • La loi impose de construire les équipements de façon à ne pas créer de stress supplémentaire : l'emplacement du tonneau d'immobilisation, du fait qu'il donne sur les animaux suspendus, favorise la peur et le stress des animaux entrant dans le piège.
  • La loi impose d'immobiliser l'animal jusqu'à la fin de la saignée. Sur ces images, les animaux sont relâchés dès la fin de l'égorgement et rapidement suspendus à la chaîne. 


Une plainte est en cours contre ces pratiques.

Retour au dossier Charal Rappel des textes de lois en vigueur : 

 Article R214-67 du Code Rural : Les locaux, les installations et les équipements des abattoirs doivent être conçus, construits, entretenus et utilisés de manière à épargner aux animaux toute excitation, douleur ou souffrance évitables.

Article R214-74 du Code Rural : Avant l'abattage rituel, l'immobilisation par un procédé mécanique des animaux des espèces bovine, ovine et caprine est obligatoire. L'immobilisation doit être maintenue pendant la saignée.

Article 2 de l'arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d'immobilisation, d'étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs : L'immobilisation des animaux doit satisfaire aux dispositions énoncées en annexe II du présent arrêté. Dans le cas de l'abattage rituel, l'immobilisation des animaux des espèces bovine, ovine et caprine doit être assurée au moyen d'un procédé mécanique appliqué préalablement à l'abattage et maintenu jusqu'à la fin de la saignée.

Article R214-69 du Code Rural : L'immobilisation des animaux est obligatoire avant tout abattage. La suspension des animaux est interdite avant leur étourdissement ou leur mise à mort.

Article 9 de l'arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d'immobilisation, d'étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs : Dans les abattoirs, les opérations d'immobilisation, d'étourdissement, d'abattage et de mise à mort des animaux sont placées sous la surveillance continue des agents du service d'inspection qui s'assurent notamment de l'absence de défectuosité des matériels utilisés et de l'utilisation conforme de ces matériels par le personnel. Le vétérinaire officiel responsable de l'établissement est habilité à intervenir sur l'utilisation des équipements ou des locaux et à prendre toute mesure nécessaire pouvant aller jusqu'à réduire la cadence de production ou suspendre momentanément la procédure de production lorsqu'un manquement caractérisé aux règles de protection animale est constaté.

Source : l214.com

Gembloux - L'abattoir islamique renfloué Meat and Food va repartir

Un abattoir islamique



Un abattoir pas comme les autres va être construit à Gembloux. Il s'agira d'un abattoir de rite islamique mono-bovin (ce qui veut dire que l'on n'«accueillera», dans un premier temps, que des bovins), un complexe unique en son genre en Europe.

C'est sur proposition du Bureau Economique de la province de Namur que la Société intercommunale d'aménagement et économique de la région namuroise a décidé d'accueillir, dans le parc industriel de Gembloux-Sauvenière, cet abattoir de rite islamique. Le promoteur de ce projet est la société Meat and Food International, une société qui a été créée pour la cause. Sur un terrain de 6 ha, elle réalisera un investissement assez colossal: 600 millions de francs.

Le choix du site n'est pas innocent. Proche de la Faculté des sciences agronomiques de Gembloux, l'entreprise espère bien pouvoir collaborer avec elle. L'abattoir, qui devrait être opérationnel en juin 1991 (le permis de bâtir a été accordé et la procédure est en cours pour le permis d'exploiter) occupera 180 personnes en période de croisière; du personnel qui sera essentiellement recruté dans la région en collaboration avec le FOREM qui interviendrait aussi dans sa formation.

Ce projet peut aussi être intéressant pour les agriculteurs du cru puisque la production devrait atteindre les 3.000 tonnes par mois, ce qui nécessitera un approvisiaonnement mensuel de 7.000 têtes de bétail bovin... et il est toujours plus intéressant de s'approvisionner le plus près possible de son implantation industrielle. Meat and Food s'engage d'ailleurs à s'approvisionner chez les producteurs locaux; pour le surplus, elle passera aussi commande à l'étranger, en France et en Allemagne principalement. La valorisation de cet outil devrait donc promouvoir l'élevage dans la région et pourquoi pas favoriser la création de coopératives d'éleveurs dans le cadre de contrats de fournitures à long terme.

Conditionnement et valorisation

La direction de cet abattoir bovin de rite islamique en Europe vise avant tout la clientèle musulmane européenne et l'exportation vers les pays musulmans. Et ce n'est qu'un début, les installations seront en effet conçues de manière à permettre une extension des activités par le conditionnement et la valorisation de la viande principalement.

L'implantation de cet abattoir devrait encore renforcer la spécificité de l'économie gembloutoise. Précisons aussi que toutes les études seront faites en ce qui concerne les nuisances d'un tel complexe et que des mesures seront également prises en matière d'épuration et d'environnement.

Ce projet a particulièrement intéressé la section de Gembloux du PSC qui organise une séance d'information ce jeudi 6 avril à 19 h 30 aux «Trois Clés». Beaucoup de questions restent à poser, nous dit-on. Une initiative qui permettra à chacun de se faire une opinion.

Inutile de dire que du côté communal, c'est plutôt la satisfaction: ce n'est pas tous les jours qu'on crée 180 emplois à Gembloux. Le bourgmestre Gérard Jaumain précise toutefois qu'il faudra être vigilant de manière à ce que toute nuisance soit évitée.

GUIDET,PASCALE - Le soir 04-04-1989

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Gembloux L'abattoir islamique renfloué Meat and Food va repartir



Le gouvernement wallon et l'actionnaire privé participent conjointement à une augmentation de capital pour relancer les activités de l'abattoir rituel de Gembloux.

Dès ce mois de janvier, les investissements de remise en route de l'abattoir de la SA Meat & Food International vont se concrétiser sur le site du parc d'activités économiques de Sauvenière (Gembloux). Après avoir vu son chiffre d'affaires dégringoler, la société avait fermé les portes de ses installations, voici une quinzaine de mois. L'actionnaire majoritaire privé, le groupe GMH (General Mediterranean Holding), basé à Luxembourg, avait alors élaboré un plan de redéploiement pour relancer les activités de l'abattoir rituel.

Ce dernier, d'une capacité de 600 bovins par jour - un des plus modernes d'Europe - avait été créé pour exporter ses produits à destination des pays du Moyen-Orient et du Maghreb. Mais la guerre du Golfe l'avait contraint à se tourner vers des marchés plus proches, comme la France et l'Allemagne. Mis en activité au mois de février 1991, il avait ouvert, en 1993, un magasin de vente directe aux particuliers.

Après avoir connu des difficultés d'ordre environnemental mais aussi, de façon chronique, sur le plan de la rentabilité, cet investissement de quelque 600 millions qui fournissait de l'emploi à près d'une centaine de personnes, avait frôlé la faillite, en 1996. On avait parlé, à l'époque, d'un déficit cumulé flirtant avec le milliard, mais aussi du refus possible du propriétaire de recapitaliser la société. Finalement, ce dernier avait avancé 200 millions.

A l'époque, Meat and Food International avait fait part de deux projets de diversification: la création d'une ligne de production de viande ovine et l'ouverture d'une boucherie. Cette stratégie est un des éléments du plan de redéploiement qui a convaincu le gouvernement wallon.

Une chaîne d'abattage pour les ovins et une chaîne de production de hamburgers.

En fait, l'actionnaire privé a sollicité la Région et plus particulièrement le cabinet du ministre Kubla, en charge des PME. L'analyse du dossier a mis en évidence des problèmes de gestion de l'outil, mais aussi, chez ces financiers, une méconnaissance des circuits d'approvisionnement.

Selon le cabinet Kubla, GMH a proposé, pour emporter l'adhésion de ses interlocuteurs publics, la mise en service d'une chaîne d'abattage pour les ovins et d'une chaîne de production de hamburgers; la récupération des anciens clients pour atteindre, dans un délai de 4 mois, une production de 200 à 250 têtes par semaine; la prospection de la grande distribution, des exportations dans l'Union européenne et hors CEE, ainsi que la réouverture de la boucherie.

Sur cette base, le gouvernement wallon a décidé de participer à une augmentation de capital, dans un rapport de 1 à 5, soit 25 millions en complément de 125 millions avancés par l'actionnaire privé. Ultérieurement, une même intervention pourrait intervenir.

Il reste à finaliser les conventions, mais la volonté politique est là et les décisions sont prises. L'activité d'exploitation pourrait dès lors redémarrer dans les 2 mois, conclut-on au cabinet du ministre.

PIERRE HERMANS - Le soir 02-01-2001

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L'abattoir de Gembloux a fermé ses volets


L'abattoir islamique de Gembloux a mis fin à ses activités le 31 août dernier. Une sortie plutôt discrète pour une entreprise qui a fait beaucoup parler d'elle depuis son inauguration en février 1991.

La SA Meat & Food International, c'est son nom officiel, avait été présentée à l'époque comme un des abattoirs les plus modernes d'Europe. Il a été conçu pour atteindre une capacité de six cents bovins par jour. Son principal actionnaire, le groupe GMH (General Mediterranean Holding), basé au Grand-Duché avait créé cet outil pour exporter de la viande à destination du Maghreb et du Moyen Orient.

Mais son exploitation a démarré pendant la première guerre du Golfe. C'était déjà de mauvais augure. L'abattoir islamique de Gembloux avait d'ailleurs frôlé la faillite en 1996, après avoir accumulé les pertes. Les actionnaires ont dû renflouer le navire à plusieurs reprises. L'investissement de départ, de quelque 15 millions d'euros, était pourtant déjà assez lourd.

Les activités avaient été suspendue une première fois à la fin de 1999. Le tribunal prononçait le concordat en février 2000. On accordait deux ans à Meat & Food International pour rembourser ses dettes et tenter de redéployer ses activités. La Région wallonne, sollicitée, avait même un moment envisagé de participer à la relance de la société, avant d'y renoncer.

Le concordat est terminé depuis le 31 août dernier (il avait été prolongé). Toute les dettes ont été payées, nous a confirmé l'ex-commissaire au sursis. L'abattoir a tourné au ralenti pendant cette période et la boucherie attenante à un rythme un peu plus soutenu, mais l'ensemble n'a jamais plus atteint son seuil de rentabilité. Les actionnaires ont donc préféré jeter l'éponge. L'outil, toujours présenté comme très performant, est toujours là et ses propriétaires cherchent activement un repreneur.

L'abattoir de Gembloux employait encore une vingtaine de personnes. Ses effectifs étaient montés à une centaine au plus fort de son activité.·

PETIT,JEAN-PHILIPPE - Le soir 20-09-2003

Un abattoir islamique qui servait de paravent au financement de réseaux terroristes.

CARRIÈRE Marc Verwilghen, conseiller de GMH 




L'ancien ministre de la Justice, Marc Verwilghen (VLD), qui a quitté la politique en 2010, est administrateur de la holding luxembourgeoise GMH, rapporte l'édition belge de l'hebdomadaire Marianne, relayée par La Libre et De Morgen. GMH est au coeur de l'empire de Nadhmi Auchi, un milliardaire d'origine irakienne, condamné en 2003 pour son implication dans le scandale politico-financier Elf. Son nom figurait aussi dans une vente d'armes de l'Italie à l'Irak en 1980 et, dans des dossiers diffusés par WikiLeaks, on apprend que Nadhmi Auchi a été impliqué dans une fraude sur des licences de GSM, peu après l'invasion américaine en Irak. Marc Verwilghen fait partie du conseil d'administration
de GMH.

En Belgique, GMH détenait jusqu'en 2010 « Meat and Food International »: un abattoir islamique qui servait, selon les services de renseignements belges, de paravent au financement de réseaux terroristes.

Marc Verwilghen se défend : «Je ne m'occupe pas de Auchi mais bien de GMH », insiste-t-il. (b.)

Le soir 08-04-2013